Rateaux

Rateaux en salsa

Article récupéré sur le site http://twisty.canalblog.com
Aujourd’hui on va parler des rateaux en Salsa.

Définitions :

Mettre un rateau : En salsa (ou toutes danses de couple en général),
mettre un rateau signifie refuser une danse proposée par une personne.
Prendre un rateau : Se voir refuser une invitation à danser.

Gérer un rateau :

1- Se remettre psychologiquement d’un râteau subi.
2- Se préparer mentalement à mettre un râteau en toute bonne conscience.
Lorsque le débutant apeuré pénètre timidement dans le milieu de la salsa, suant l’effroi par tous ses pores, il doit faire des pieds et des mains pour s’intégrer. Car qu’il soit venu pour pécho, pour faire des rencontres amicales, pour se divertir, se dépenser ou les quatres à la fois, l’intégration dans le milieu nocturne de la Salsa est incontournable.
Et pour s’intégrer, il faut savoir danser.
Et pour savoir danser, il faut pratiquer.
Et pour pratiquer, il faut inviter des partenaires (ou se faire inviter).
Or, devant la horde de danseurs en paillette enchaînant des Cross Orbital Plus entrecoupés de Shines * époustouflants, le débutant n’a dans ses mains que sa technique peu assurée, son sens de la musicalité approximatif et son style inexistant comme arguments d’invitation pour une danse.
Par définition, le débutant a tout à apprendre…
Les invitations réussies sont le gage d’un apprentissage rapide et les rateaux sont autant de herses hérissées de piques tranchantes comme des lames de rasoirs dressées sur le chemin le menant au Saint-Graal de la Salsa !
Suivant son charme, sa confiance en lui, son assurance et son expérience, le danseur gérera plus ou moins bien la prise de rateau. Ca dépend aussi du rateau en lui-même, s’il est sincère, violent, argumenté, agressif etc.
Disons que pour un mec comme moi, (donc, pas très locace, confortablement maladroit, mais téméraire et résolument positiviste) qui débute en salsa :
un seul râteau reste gérable sans problème.
deux râteaux d’affilé et je me pose quelques questions existentielles.
trois râteaux d’affilé et mon moral prend un coup et je me dis que si je ne réussis pas à inviter qui que ce soit, ma soirée sera foutue et que je devrais boire un thé Impérial Souchong une fois rentré chez moi en jouant un peu de didjeridoo.
… sachant qu’une bonne danse efface tous les râteaux endurés précédemment (c’est beau la résilience).
Mais ATTENTION ! Tout dépend du rateau !
Parce que ouais, y’a différent types de râteaux.
Sur le long parcours semé d’embûches menant le débutant timide au titre honorifique de Roi de la
Piste Salsa, les rateaux fleurissent comme des perce-neiges au soleil et sont autant de coups de
poignard dans son ballon d’amour-propre.
Voilà, ça, c’est dit !
Mais le rateau en lui-même ne détermine pas tout. Le salsero ou la salsero débutant/e pourra fort
bien se tirer d’affraire selon son caractère, entre le fort, cool ou zen que rien abattra et à
l’inverse le paranoïaque qui verra dans le moindre signe de refus un rejet insultant et bourré de mépris.
D’façons, partant du principe que quand une fille dit oui, c’est qu’elle veut dire non (ou l’inverse,
j’m’rappelle plus), ben j’veux dire, on le droit d’être paranoïaque, hein, vous croyez pas ?
Danser avec quelqu’un devrait être un droit inaliénable, je vois pas pourquoi on le refuserait ! C’est
comme pour le mariage des homosexuels, moi je suis pour. Mais il faut aussi permettre aux gens de danser sans se prendre de rateaux merde quoi !
Il existe plusieurs formes de rateaux. Voici une liste non-exaustive :

le rateau-fatigue :
« NooOooon, j’suis fatiguée !… » dit-elle en plissant le front et en faisant son regard mielleux.
Une fois le dos tourné, vois-t’y moi la donc pas qu’elle se jette dans les bras du premier beau gosse qui l’invite ! Quoi moi jaloux ? De son bronzage mille-watt ? De ses muscles gonflés aux hormones ? De son regard ténébreux due aux larges cernes à force d’avoir fumé trop de oinjs ? « Oui, mais c’est un ami à moi, c’est pas pareil… » ouais, ben ton ami, c’est pas un regard ténébreux qu’il a en vrai, mais c’est des cernes, gnagna ! « Quoi ? Mais ! Rhoo le jaloux !!! Et pis, je danse avec qui je veux !!! Mais ! »

le rateau-pipi :
« Ah, je dois absolument, là,  très vite, immédiatement, sur le champ, sans tarder, aller aux toilettes, ça presse ! YihaaAAAaaAAAaaa !!! » Euh… Ouais… Bon… Il est rare celui-là. Un salsero
de ma connaissance m’a confié qu’il se plaçait toujours à la sortie des toilettes et qu’il n’invitait que
les filles qui en sortaient pour ne pas souffrir d’un rateau-pipi. Il m’a fait promettre de ne répéter cette stratégie anti-rateau à personne. Je suis un homme de parole et je tiens mes promesses… Non, je déconne, en vrai j’suis un enfoiré. Et d’ailleurs, je vais vous donner son nom, il sévit sur le forum Salsafrance sous le pseudo de Argh. Allez vite lui envoyer plein de messages sur sa boîte pour vous moquer de lui, il le mérite !

le rateau-scanner : se dit d’une personne qui te regarde de la tête aux pieds d’un oeil morne et qui te dit en détournant le regard « Non. ». C’est beau quand même, non ?

le rateau-fleuve : « Je… Oh non… Je regrette tellement…. Je suis désolée. Je t’explique… Tu sais, en ce moment, la Salsa, y’a comme un truc qui passe pas. Enfin, tu comprends, c’est pas tout à fait comme ça. Mais là, j’ai décidé que je pouvais aussi passer les soirées à regarder les autres danser. Mais ça reviendra. C’est pas contre toi hein ? Tu le prends pas pour toi ? D’ailleurs, je te le dis, mais la salsa, quand t’y penses. J’veux dire, regarde les. Moi, je trouve pas ça normal. J’aime bien tout ça, mais quand même. Et d’ailleurs, tu les as remarqué eux ? Moi je les comprends pas. C’est dingue quand même. Et attends ? Tu fais la gueule ? Quoi tu dors ? »

le rateau-miaou : « Miaou. » Pourquoi se prendre la tête alors qu’un simple mot suffit ? Tout le monde reste content.

le rateau-baffe : « *PLAF* Connard ! Ca t’a pas suffit pendant la dernière danse de me tripoter le cul et d’avoir bavé dans mon décol… Euh, ah pardon, je me suis trompé de personne… » Y’a pas de quoi…

le rateau-rhéto : « Ah mais je danse pas la porto. » Euh, je danse la cubaine aussi. « Oui, mais tu fais des shines. » Euh, on peut s’en passer. « Oui, mais je suis fatiguée. » Euh, tu viens de prendre un rail de coke. « Oui, mais j’ai envie de faire pipi. » Euh, mais tu sors des chiottes. « Oui, mais c’était pour mon rail. » Euh… « Ah si, finalement, je veux bien danser. » Euh, en fait, j’ai plus envie.

Le rateau-copine:
Dans la jungle salsesque, le salsero de niveau intermédiaire arrive à un stade où il prend confiance en lui. Il s’est entouré d’un cocon de relations et il a désormais son petit réseau de danseuses favorites.
Sa morale l’interdisant de sombrer dans le snobisme (et de finir dans ce qu’on appelle dans le jargon : le carré VIP), sa curiosité et sa foi dans la nature humaine le pousse à inviter des inconnues malgré son illustre timidité…
Il repère justement un binôme de filles qui discutent au bar et, il a remarqué que l’une d’elle dansait plutôt bien. Alors, en remontant gaillardement son froc, il entreprend de l’inviter à danser, haha !
… et là, elle lui répond : « Non merci. Mais tiens, invite plutôt ma copine là. ».
Quoi ?…
Confusion… C’était pas prévu dans le putain de programme. On invite la nana, elle dit oui ou elle dit non ! Bon, on reste cool… Un coup d’oeil en direction de la copine… C’est pas brillant. Elle aussi a été prise par surprise par la proposition de son (ex-)amie, et la vacuité abyssale de son regard ne laisse rien présager de bon.
Alors, dans le pire des cas, une scène navrante se passe sous les yeux désabusés de notre valeureux salsero : « Ah mais non, c’est toi qu’il invite, vas-y. » – « Attends, t’as pas dansé de la soirée, fais pas ta timide ! »
– « Mais j’sais pas bien danser. »
– « T’inquiète, ça se passera bien. ».
Notre malheureux danseur assiste à une bataille de rateaux dont il est le centre. Il tente sans y croire un « Non mais vous battez pas, c’est pas grave… ». Et là, bien sûr, la nana pousse sa copine hors de sa chaise.
Son garde-fou de sens morale lui interdit bien sûr de refuser la danse. Un « Oui mais non, c’est ta copine que j’ai invitée, pas toi » le propulserait immédiatement au rang d’immonde goujat.
Il réprime alors ce sentiment rageant de s’être fait manipuler et il part danser avec la copine. De son côté, évidemment, elle est confuse également. Elle préférerait continuer sa conversation sur les sushis avec sa copine.
Selon l’humeur, la musique, la fatigue, la danse se passera modérément bien. Dans la plupart des cas, ils se feront chier tous les deux et échangeront de temps en temps un rire nerveux quand l’un des deux aura raté une passe.
Après la danse, il remerciera sa partenaire poliment. Elle ira rejoindre précipitament sa traitre de copine. Et lui s’enfuira pour se blottir au milieu de son chaleureux cercle d’amis qu’il n’aurait jamais dû quitter.
La vie est décidément injuste.

2 réflexions sur “Rateaux”

  1. Bonjour je voulais voulais vous poser une question j’ai commencer a pratiquer 2 séances de salsa quand on es en cour de salsa le prof mettez vou à deux pour apprendre les pas la c’est mieux mai après la danse libre quan le cours est fini jose pas demander au fille de danser avec moi soit parce que je connai pas encore les base ou peur d’un refus je me sui fai inviter que par 1 filles et autre j’ai proposer moi même que faire c’est tou les jeudi et dimanche soir

  2. Avec la pratique et l’expérience cela deviendra plus simple.
    Si vous prenez des cours de salsa en rueda vous pourrez danser avec plus de monde et ensuite cela sera plus simple pour inviter

    Etre quelqu’un de detendu et tranquile, bien apprendre ses bases et vous verrez vous vous ferez inviter.

    Sinon l’autre aspect est psychologique
    il est aussi possible d’aller travailler la peur du rejet dans tous les autres aspect de votre vie

    Mais je vous rassure avec le temps et la danse ça passera, c’est ça etre débutant aussi

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Retour en haut